LES DIFFÉRENTS SELS

Sel de table, sel de déneigement, sel régénérant…

Les producteurs de sel offrent une large gamme de sels en adaptant le type de sel, la granulométrie et d’autres caractéristiques aux applications et spécificités technologiques des différents secteurs utilisateurs de sel. Ainsi, les professionnels de la viabilité hivernale utilisent du sel de déneigement pour améliorer les conditions de circulation et réduire les risques d’accident. Le sel régénérant permet de limiter le dépôt de calcaire dans nos lave-vaisselle comme dans nos canalisations. Le sel à usage agricole participe à la bonne santé des animaux et conserve les fourrages. Le sel Pharmacopée répond aux exigences indispensables de pureté nécessaire à une perfusion ou une dialyse. Le sel est également une matière première de base de l’industrie chimique.

En vrac, en big bag, en bloc, en pastille, compacté…

Selon l’usage recherché, le sel sera présenté sous différentes formes et conditionnements. Le sel de déneigement est proposé sous forme de cristaux ou de saumure plus ou moins concentrée en chlorure de sodium. Il peut être livré en benne, en citerne, en big bag (gros sacs pouvant supporter des charges d’une tonne ou plus), en sac, en seau, etc. Le sel régénérant est façonné en pastilles de différentes formes : coussinets, granulés ou encore de forme cylindrique, en berlingots ou compacté. En agriculture, les éleveurs mettent des blocs (ou pierres) à lécher en libre service dans les pâturages, tandis qu’ils utilisent du gros sel pour conserver leurs fourrages. L’industrie chimique utilise de grandes quantités de sel sous forme de saumure. Enfin, les boulangers, les charcutiers, les producteurs de fromages, et de nombreux autres secteurs agroalimentaires recourent à des sels spécifiques répondant à de nombreuses exigences réglementaires européennes et nationales ou normatives telles que le Codex Alimentarius*. Les producteurs de sel fournissent des granulométries et des types de sel « sur mesure » selon les cahiers des charges spécifiques de chaque secteur utilisateur.

 

* La Commission du Codex Alimentarius a été créée en 1963 par la FAO (organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture) et l’OMS (organisation mondiale de la santé) afin d’élaborer des normes alimentaires, des lignes directrices et d’autres textes. Les buts principaux de ce dispositif sont la protection de la santé des consommateurs, la promotion de pratiques loyales dans le commerce des aliments et la coordination de tous les travaux de normalisation ayant trait aux aliments entrepris par des organisations aussi bien gouvernementales que non gouvernementales.

Le principe des marais salants repose sur la cristallisation du sel contenu dans l’eau de mer, sous l’action conjuguée du soleil et du vent.MARAIS SALANTS : DU SOLEIL, DU VENT ET UN SAVOIR-FAIRE MILLÉNAIRE

Le principe des marais salants repose sur la cristallisation du sel contenu dans l’eau de mer, sous l’action conjuguée du soleil et du vent.

1. L’eau, pompée depuis la mer, est dirigée dans des bassins peu profonds ou des plans d’eau artificiels.

2. Elle circule de bassin en bassin et s’évapore petit à petit, augmentant sa concentration en sel. Quand une certaine concentration en sel est atteinte, l’eau est dirigée vers le bassin suivant et ainsi de suite jusqu’au dernier bassin de forme rectangulaire – nommé table salante, cristallisoir ou œillet selon la région – où la cristallisation s’effectue.

3. Après assèchement ou retrait de l’eau résiduelle, la couche de sel, appelée « gâteau », déposée au fond des tables salantes, est récoltée manuellement ou mécaniquement (à l’aide d’un récolteur).

4. Si les conditions météorologiques le permettent, une très fine pellicule de sel se formant à fleur d’eau peut être récoltée manuellement par le saunier (en Méditerranée) ou le paludier (sur le littoral atlantique), à l’aide d’un long râteau de bois. Il s’agit de la fleur de sel.

5. Le sel est stocké en tas (en Camargue : les camelles de 10 à 15 mètres de haut) ou sous hangar, pour le protéger des intempéries.

6. Le sel est conditionné en fonction de son utilisation ultérieure.

 

Mines de sel, le sel gemme, Le sel est extrait de couches de sel gemme de plusieurs mètres d’épaisseur.MINES DE SEL : DES GALERIES DANS LE SEL GEMME

Le sel est extrait de couches de sel gemme de plusieurs mètres d’épaisseur. En France, seule la mine de St Nicolas à Varangéville, en Lorraine, est encore en activité.

1. L’accès à la mine se fait par un puits vertical. Dans le sous-sol, un réseau de galeries a été creusé, laissant en place des piliers de sel qui assurent la stabilité des terrains.

2. A la base de la galerie et sur toute sa largeur, un engin mécanisé (haveuse) pratique une saignée de 3 à 4 mètres de profondeur.

3. Des trous de même profondeur sont percés horizontalement au-dessus de la saignée. Les mineurs y introduisent des explosifs.

4. Lors du tir, environ 500 tonnes de sel sont abattues.

5. Après le tir, la tenue du toit est renforcée. Le sel est concassé, broyé et criblé. Il est acheminé en surface au moyen de grandes bennes (les skips) pouvant charrier 20 tonnes de sel chacune.

6. Le sel gemme est stocké en vrac ou conditionné.

DE LA CHALEUR POUR CRISTALLISER LE SEL EN SAUMURE

Cette très ancienne technique repose sur la cristallisation du sel par l’évaporation de saumure. Dès le néolithique, l’eau de mer ou la saumure provenant de sources salées était mise à cuire dans des récipients placés sur un foyer, d’où le qualificatif « ignigène » (d’ignis, le feu). Aujourd’hui, en France, la saumure est extraite de gisements souterrains (Cf. l’exploitation du sel par dissolution).

1. La saumure, provenant de la dissolution du sel gemme dans l’eau douce injectée, est pompée vers une station d’épuration où les insolubles sont précipités, puis acheminée vers des évaporateurs.
Dans les évaporateurs, le sel cristallise en continu. Il s’amasse à la base des évaporateurs d’où il est extrait.

2. Le sel est essoré et séché

3. A partir du sel fin ainsi obtenu, on peut, par compaction, fabriquer des pastilles, des berlingots, des pierres à lécher pour le bétail…

 

la cristallisation du sel par l’évaporation de saumure.

Evaporateur TC2 à Varangéville
© Youssef Larayedh pour la Compagnie des Salins du Midi et des Salines de l’Est

DE LA SAUMURE POUR L’INDUSTRIE CHIMIQUE

Le sel des gisements souterrains est dissous par injection d’eau douce afin d’obtenir une saumure remontée en surface pour être utilisée en chimie ou évaporée selon la technique du sel ignigène

1. Des sondages sont effectués pour atteindre la formation salifère. Des tubes sont introduits et cimentés dans les trous préalablement forés afin de pouvoir injecter de l’eau de dissolution (généralement de l’eau de rivière) ou extraire la saumure, selon les cas.

2. L’eau de dissolution est injectée sur un ou plusieurs sondages. Une fois le sel dissous dans l’eau, la saumure est extraite. Elle contient environ 300 g de chlorure de sodium par litre.

3. La saumure est essentiellement utilisée comme matière première de l’industrie chimique (production de chlore et de soude, en particulier) .

Le principe des marais salants repose sur la cristallisation du sel contenu dans l’eau de mer, sous l’action conjuguée du soleil et du vent.

 

MARAIS SALANTS : DU SOLEIL, DU VENT ET UN SAVOIR-FAIRE MILLÉNAIRE

Le principe des marais salants repose sur la cristallisation du sel contenu dans l’eau de mer, sous l’action conjuguée du soleil et du vent.

1. L’eau, pompée depuis la mer, est dirigée dans des bassins peu profonds ou des plans d’eau artificiels.

2. Elle circule de bassin en bassin et s’évapore petit à petit, augmentant sa concentration en sel. Quand une certaine concentration en sel est atteinte, l’eau est dirigée vers le bassin suivant et ainsi de suite jusqu’au dernier bassin de forme rectangulaire – nommé table salante, cristallisoir ou œillet selon la région – où la cristallisation s’effectue.

3. Après assèchement ou retrait de l’eau résiduelle, la couche de sel, appelée « gâteau », déposée au fond des tables salantes, est récoltée manuellement ou mécaniquement (à l’aide d’un récolteur).

4. Si les conditions météorologiques le permettent, une très fine pellicule de sel se formant à fleur d’eau peut être récoltée manuellement par le saunier (en Méditerranée) ou le paludier (sur le littoral atlantique), à l’aide d’un long râteau de bois. Il s’agit de la fleur de sel.

5. Le sel est stocké en tas (en Camargue : les camelles de 10 à 15 mètres de haut) ou sous hangar, pour le protéger des intempéries.

6. Le sel est conditionné en fonction de son utilisation ultérieure.

 

Mines de sel, le sel gemme, Le sel est extrait de couches de sel gemme de plusieurs mètres d’épaisseur.

 

MINES DE SEL : DES GALERIES DANS LE SEL GEMME

Le sel est extrait de couches de sel gemme de plusieurs mètres d’épaisseur. En France, seule la mine de St Nicolas à Varangéville, en Lorraine, est encore en activité.

1. L’accès à la mine se fait par un puits vertical. Dans le sous-sol, un réseau de galeries a été creusé, laissant en place des piliers de sel qui assurent la stabilité des terrains.

2. A la base de la galerie et sur toute sa largeur, un engin mécanisé (haveuse) pratique une saignée de 3 à 4 mètres de profondeur.

3. Des trous de même profondeur sont percés horizontalement au-dessus de la saignée. Les mineurs y introduisent des explosifs.

4. Lors du tir, environ 500 tonnes de sel sont abattues.

5. Après le tir, la tenue du toit est renforcée. Le sel est concassé, broyé et criblé. Il est acheminé en surface au moyen de grandes bennes (les skips) pouvant charrier 20 tonnes de sel chacune.

6. Le sel gemme est stocké en vrac ou conditionné.

DE LA CHALEUR POUR CRISTALLISER LE SEL EN SAUMURE

Cette très ancienne technique repose sur la cristallisation du sel par l’évaporation de saumure. Dès le néolithique, l’eau de mer ou la saumure provenant de sources salées était mise à cuire dans des récipients placés sur un foyer, d’où le qualificatif « ignigène » (d’ignis, le feu). Aujourd’hui, en France, la saumure est extraite de gisements souterrains (Cf. l’exploitation du sel par dissolution).

1. La saumure, provenant de la dissolution du sel gemme dans l’eau douce injectée, est pompée vers une station d’épuration où les insolubles sont précipités, puis acheminée vers des évaporateurs.
Dans les évaporateurs, le sel cristallise en continu. Il s’amasse à la base des évaporateurs d’où il est extrait.

2. Le sel est essoré et séché

3. A partir du sel fin ainsi obtenu, on peut, par compaction, fabriquer des pastilles, des berlingots, des pierres à lécher pour le bétail…

 

la cristallisation du sel par l’évaporation de saumure.

Evaporateur TC2 à Varangéville
© Youssef Larayedh pour la Compagnie des Salins du Midi et des Salines de l’Est

DE LA SAUMURE POUR L’INDUSTRIE CHIMIQUE

Le sel des gisements souterrains est dissous par injection d’eau douce afin d’obtenir une saumure remontée en surface pour être utilisée en chimie ou évaporée selon la technique du sel ignigène

1. Des sondages sont effectués pour atteindre la formation salifère. Des tubes sont introduits et cimentés dans les trous préalablement forés afin de pouvoir injecter de l’eau de dissolution (généralement de l’eau de rivière) ou extraire la saumure, selon les cas.

2. L’eau de dissolution est injectée sur un ou plusieurs sondages. Une fois le sel dissous dans l’eau, la saumure est extraite. Elle contient environ 300 g de chlorure de sodium par litre.

3. La saumure est essentiellement utilisée comme matière première de l’industrie chimique (production de chlore et de soude, en particulier) .

Le sel nous transporte dans un voyage temporel, dans des lieux incroyables et dans celui du quotidien de tous ceux qui font. Autant d’éléments qui rende vivant cet ingrédient aux propriétés extraordinaires…

Depuis des millénaires, le sel occupe une grande place dans nos vies. Il est utilisé dans la vie quotidienne ; nous le retrouvons dans l’alimentation, dans nos produits d’entretien, dans nos produits cosmétiques. Mais aussi dans des choses que l’on ne voit pas forcément, l’eau que nous consommons est traitée, stockée grâce au sel. Cette extraordinaire substance minérale naturelle incontournable de nos vies a bien des secrets.

Quelle est l’histoire du sel ? Comment est-il produit ? Quelles sont ses différentes utilisations ? Dans quels produits pouvons-nous le retrouver ? Retrouvez toutes ces informations dans les différentes catégories ci-dessous et devenez incollable sur le sel !

LA MER,
LIEU DE
NAISSANCE
DU SEL

Le sel marin

La salinité est une des caractéristiques les plus connues de l’eau de mer. Le long de nos côtes, elle contient environ 30 g de sel par litre. C’est ce sel que les paludiers et les sauniers récoltent dans les marais salantsgrâce à l’évaporation de l’eau, sous l’effet conjugué du soleil et du vent, qui se concentre de plus en plus en sel jusqu’à la période de la récolte.

 

Le sel gemme, sel marin fossilisé

Les gisements souterrains de sel sont le fruit de l’évaporation d’anciennes mers intérieures. En disparaissant, ces mers ont laissé un dépôt de différents sels qu’elles contenaient : halite, anhydrite ou sylvinite, par exemple. L’halite, principalement composé de chlorure de sodium, est plus communément appelé sel gemme (le mot « gemme » signifiant minerai).

Le Jura sous la mer

Il y a 215 millions d’années, le Jura était recouvert de mers peu profondes et il y faisait chaud. Petit à petit, l’eau de mer s’est évaporée, laissant une couche de sel sur la terre. La dérive des continents et le déplacement des montagnes a coincé cette couche sous terre, entre deux couches de marnes à 250 m de profondeur.

Les MODES DE PRODUCTION

Panorama  des modes de production
Deux origines de production

Le sel marin est récolté sur les côtes disposant de sols plats et imperméables, bénéficiant d’un climat favorable à une évaporation maximale pendant les mois chauds. En France, le sel marin est produit en Méditerranée (Aigues-Mortes, Salin-de-Giraud,…) et sur le littoral atlantique réchauffé par le Gulf Stream (Guérande, Ré, Noirmoutier…).

Le sel minier est extrait de gisements souterrains formés de couches de sel marin fossile. Les principaux gisements français de sel gemme se concentrent sur un axe Rhin-Rhône (Alsace, Lorraine, Bresse, Drôme, Provence) et le long des Pyrénées (Midi-Pyrénées et Aquitaine) correspondant aux bassins salifères formés aux temps géologiques (Trias et Oligocène).

Les lieux de production de sel en France
Panorama  des modes de production du sel, les lieux de production en France

Sources : Comité des Salines de France, Janvier 2014.

Les quatres modes de production
Panorama des modes de production du sel, les lieux de production en France