Tout sur le sel

Haut lieu historique et industriel de Franche-Comté, la Grande Saline de Salins-les-Bains, classée monument historique, a été reconnue Patrimoine mondial de l’UNESCO le 27 juin 2009.

Le musée du sel est intégré à l’architecture existante et permet de découvrir l’histoire du site et de l’exploitation du sel du Néolithique à nos jours.

Site d’exploitation du sel ignigène (évaporation de la saumure par le feu) parmi les plus anciens connus, la Saline de Salins-les-Bains illustre l’histoire des techniques de fabrication du sel à partir du captage de sources d’eau salée.

Elle fut en activité pendant 1200 ans jusqu’en 1962, date de sa fermeture. De 1780 à 1895, son eau salée était acheminée par des saumoducs sur une distance de 21 km jusqu’à la Saline Royale d’Arc-et-Senans.

La visite de la saline débute par de monumentales galeries souterraines du XIIIe siècle. Elles relient deux puits dont l’un est encore équipé d’une pompe hydraulique du XIXe siècle toujours en fonctionnement qui permettait de puiser l’eau salée à travers le banc de sel gemme.

Puis la salle des poêles où l’eau était chauffée pour en extraire le sel après évaporation et qui permet d’imaginer les conditions pénibles du travail des sauniers.

La visite se poursuit par le musée du sel qui propose une projection de film, une collection d’objets techniques qui aident à la compréhension de l’industrie salinière ainsi qu’un espace dédié au jeune public.

Depuis le milieu des années 1850, un établissement thermal, bâti sur l’emplacement d’un autre site, celui de la Petite Saline, utilise les eaux salées de Salins les Bains, pour le traitement des rhumatismes essentiellement dans le cadre de cures thermales, mais également pour la détente et le bien-être. Compte tenu de la dynamique des activités, un nouvel établissement est en projet et ouvrira ses portes en 2015.

Située sur la commune de Guérande dans le village de Saillé en plein cœur des marais salants, « la maison des Paludiers » vous propose deux options pour découvrir un métier séculaire :

• la visite de l’écomusée : s’articule autour de trois salles : audiovisuels, maquette commentée et projection. Grâce à ces différentes salles vous comprendrez le fonctionnement des marais salants, la formation du sel et le travail du paludier (Durée : 1 heure).
• la visite de la saline : promenade, commentée et guidée, autour d’une saline qui vous fera découvrir les subtilités d’un travail plus que millénaire. Au fil de l’eau vous comprendrez la formation du sel et la technique de récolte artisanale qui apporte au sel de Guérande toute sa richesse (Durée : 1h30).

Situé au pied de la cité médiévale au cœur des marais salants de Guérande, Terre de Sel, ouvert en 2002, est un espace de 1000 m² en forme de salorge⁽¹⁾ traditionnelle.

Il abrite une exposition présentant le travail des paludiers et le fonctionnement des marais salants au fil des saisons.

La visite de l’espace d’exposition peut être précédée tous les jours de l’année d’une sortie découverte guidée par un paludier ou un guide naturaliste. Un choix de 16 visites différentes sur le terrain est proposé en fonction des centres d’intérêt de chacun.

Une boutique de produits locaux est ouverte sur place 7j/7 au cœur des marais salants de Guérande.

(1) Bâtiment en bois destiné à entreposer le sel après la récolte

La coopérative organise trois types de visites du marais (balades découvertes) :

• Découverte et fonctionnement du marais salant et du travail du saunier au crépuscule (les mardis de 20 h à 22 h).
• Découverte du marais salant : du métier à la biodiversité, oiseaux, plantes et micro-organismes (les mercredis de 10 h à 12 h).
• Découverte du marais salant à vélo en traversant les bossis, étiers et charrauds afin de découvrir le marais, le travail du saunier et le fonctionnement du marais salant. (les jeudis de 10 h à 12 h).

Dans la boutique de produits locaux, vous pourrez découvrir une maquette 1/100e sur le fonctionnement du marais salant.

Installé dans une des plus anciennes maisons de Salies-de-Béarn datant du XVIIe siècle sur trois niveaux d’exposition, le Musée du Sel et des traditions béarnaises évoque l’histoire de l’exploitation du sel à l’âge de bronze, l’activité saunière à l’époque gallo-romaine et la naissance et le développement de la Cité du sel moderne.

Une reproduction d’un atelier de façonneur de sel tel qu’il en existait autrefois dans les maisons de la ville, complète la présentation historique.

On peut y voir également des meubles, costumes traditionnels, jeux d’autrefois, maquettes de maisons anciennes, instruments et outils utilisés par des professions de la région béarnaise oubliées aujourd’hui (sabotier, tonnelier ou lavandière)

En Camargue, au pied des remparts de la ville médiévale d’Aigues-Mortes s’étend le plus grand salin de Méditerranée sur 9 000 hectares, la surface de Paris intra-muros.

Pour la découverte des secrets de la fabrication du sel, la visite du salin se fait de différentes façons :

• Visite en petit train qui déambule au milieu d’immenses bassins (tables salantes), d’étranges étangs roses et des montagnes d’un blanc immaculé (camelles) de 20 m de haut
• Visite en 4 x 4 pour une sortie « Sel et Nature » plus approfondie accompagné d’un guide naturaliste qui explique les particularités de la faune, la flore, et de tout cet environnement qui donne naissance au sel de Camargue.

Lieu de nidification de milliers d’oiseaux migrateurs, le Salin d’Aigues-Mortes est un sanctuaire qui leur offre une nourriture abondante et un environnement paisible pour une halte ou pour la nidification avant de reprendre leurs longues courses migratoires.

Un arrêt à l’Écomusée du sel permet de comprendre l’histoire du salin, de découvrir le travail des sauniers au cours des siècles, des photos d’époque ou encore des outils traditionnels.

L’Ecomusée est installé dans une ancienne longère, ferme traditionnelle de la baie du Mont-Saint-Michel.

Sur plus de 400 m² une exposition sur les hommes, la nature et les paysages de la Baie permet de découvrir la mer, la terre, l’air et ses occupants.

Un premier espace est consacré à l’écosystème de la baie avec une grande fresque de plus de 30 mètres qui retrace l’évolution de la baie du Mont-Saint-Michel au fil des saisons et permet de suivre la vie des animaux qui la fréquentent.

Un autre espace met en valeur deux activités humaines :

• La pêche à pied qui se pratique toujours dans la baie
• La fabrication du sel ignifère de l’Avranchin disparue au milieu du 19ème siècle.

Un atelier de saunier reconstitué permet de comprendre cette technique utilisée dans un pays où l’ensoleillement ne permettait pas d’implanter des marais salants.

La fabrication du sel ignifère est obtenue par évaporation, c’est-à-dire par l’action du feu.

Des démonstrations de fabrication de sel sont organisées toute l’année dans l’atelier du saunier.
Les différents espaces sont agrémentés de films, de maquettes et de bornes interactives.

L’écomusée est une propriété du Conservatoire du littoral aménagée, gérée et animée par le conseil général de la Manche.

Classée patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1982, la Saline Royale d’Arc-et-Senans est le chef d’œuvre de l’architecte Claude-Nicolas Ledoux (1736-1806).

Elle fut construite de 1775 à 1779 et était la première grande réalisation d’architecture industrielle.

Le but était de permettre une organisation rationnelle et hiérarchisée du travail.

La Saline Royale fonctionnait comme une usine intégrée où vivait presque toute la communauté du travail. Construite en arc de cercle, elle comprend onze bâtiments, dont cinq abritaient les ateliers et logements des ouvriers.

La technique employée pour la transformation du sel était la suivante : la saumure parvenait au bâtiment par une canalisation souterraine, le saumoduc. Après avoir été concentrée dans le bâtiment de graduation où elle est soumise à l’évaporation naturelle, la saumure tombe dans des fours, d’où le sel sort en fusion avant de se cristalliser à l’air.

Pour recueillir le sel, il fallait avoir du bois en abondance. Le site a été choisi en raison de sa proximité avec la forêt de Chaux. La région étant balayée par les vents du Nord, c’était un atout supplémentaire pour l’évaporation des saumures.
Au plus fort de son activité, la Saline ne produira jamais plus de 40 000 quintaux de sel par an au lieu des 60 000 escomptés.

Rendue obsolète par l’apparition de nouvelles techniques, la Saline Royale fermera ses portes en 1895. Abandonnée, pillée, endommagée par un incendie en 1918, elle sera finalement rachetée par le département du Doubs en 1927.

Aujourd’hui, la Saline Royale abrite trois musées. Le premier est consacré à l’histoire du sel et à sa production. Le deuxième musée est dédié à Claude-Nicolas Ledoux et à son œuvre. Le troisième musée retrace l’histoire de la saline depuis sa fermeture en 1895 jusqu’à son classement au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

Propriété du département de la Moselle, le musée bénéficie du label officiel français « Musée de France ». Il a vu le jour en 1973 et est abrité dans l’une des deux anciennes portes fortifiées, dite « Porte de France », magnifique bâtiment du XVIIe siècle, vestige des fortifications de Vauban.

Ce musée est consacré au sel gemme. On peut y découvrir l’histoire du sel à Marsal et dans le Saulnois de la préhistoire à nos jours, à travers les techniques de production par « briquetage ». Il abrite également une importante collection de salières.

Dès le seuil franchi le visiteur découvre une grande cour intérieure où sont exposés machines et outils ayant servi au début du XXème siècle à l’extraction du sel – forage et pompage du sel préalablement dissous.

Par des escaliers, situés à l’extrémité du bâtiment, on accède à l’étage supérieur au Musée du Sel.

De salle en salle, c’est l’histoire du sel mais aussi celle de Marsal et du Saulnois qui sont évoquées.

Marsal n’a pas toujours été le village qu’il est aujourd’hui. Pour protéger l’exploitation de cet « or blanc » ainsi que pour sa position stratégique, Marsal a été fortifiée depuis le XIIIème siècle. Elle a éveillé les convoitises des Ducs de Lorraine, des Evêques de Metz et des Rois de France.

Le sel y a été exploité depuis le premier millénaire avant Jésus-Christ par la technique du briquetage dont les éléments archéologiques d’importance (classés monuments historiques) sont les témoins les plus anciens de l’activité salicole en Lorraine.

Mais c’est aussi une vision d’ensemble de l’histoire du sel que le musée propose : la mine, les mares salées et leur flore halophile, la poêle à sel, …, jusqu’à la chimie du sel.

Les collections sont variées allant des machines, des outils des gravures,…, jusqu’aux collections de sel gemme et de salières.

La Maison du Sel, inaugurée le 7 octobre 2011, est située au cœur du bassin salifère sur la commune d’Haraucourt. Elle est destinée à mettre en valeur et faire connaître l’histoire moderne de l’exploitation industrielle du sel en Lorraine, la seule des trois ressources du sous-sol lorrain qui soit encore en exploitation depuis la fermeture de toutes les mines de fer et de charbon de la région.

Le sel, dont le gisement est situé à cheval sur les deux départements de Moselle et Meurthe-et-Moselle, s’est déposé il y a environ 200 millions d’années. Son exploitation est encore active en Meurthe-et-Moselle dans l’unique mine de sel en France située à Varangéville et sous forme d’injection d’eau chaude à Dombasle. La Maison du Sel a une vocation pédagogique et est complémentaire du Musée du Sel de Marsal en Moselle.

Elle présente une exposition permanente intitulée « Le Sel : matière et exploitation ». De nombreux objets illustrent les usages surprenants du sel, des panneaux, des audio, des échantillons de sel de couleurs et de formes étonnantes attendent les visiteurs.

Près de la Maison du Sel, le public peut découvrir le panorama grandiose des effondrements salins grâce à « l’Observatoire des oiseaux et des paysages » qui sont d’immenses étendues d’eau résultant de l’exploitation intensive du sel devenues lieu de vie pour de nombreuses espèces d’oiseaux : la foulque, le grand cormoran ou le fuligule.